Les rentes viagères : mortalité et réassurance
Résumé du Bulletin Français d’Actuariat, Vol. 4, N° 8, 2000, pp. 39-73
La longévité est un risque difficile à appréhender par les compagnies d’assurance car il repose sur des bases en constante évolution.
Or ce risque est présent dans les produits d’assurance telles que les rentes viagères. Il doit donc être évaluer le plus précisément possible en tenant compte de son évolution future dans le calcul des primes. En effet, l’assureur s’engage sur un tarif dès le départ.
La réglementation française impose aux assureurs un tarif minimum par l’application de tables de mortalité prospectives construites sur la mortalité de la population féminine française depuis 1993.
A partir de tables d’expérience suisses, nous avons effectué plusieurs simulations afin d’évaluer l’impact d’une surmortalité ou d’une sous-mortalité sur le solde technique d’un assureur utilisant les tables légales en vigueur. Ces simulations mettent en évidence des pertes techniques futures à plus ou moins courte échéance, selon le sexe et l’âge des assurés. Nous avons alors examiné les différentes solutions s’offrant à l’assureur pour y faire face.
De par la réglementation stricte imposée aux assureurs, la réassurance apparaît rapidement comme une des seules solutions possibles. C’est pourquoi nous avons choisi d’approfondir cet aspect en étudiant les différentes couvertures qu’un réassureur peut offrir pour protéger un portefeuille de rentiers. Enfin, nous nous sommes efforcés de mettre en évidence les différents paramètres influant sur le prix de ces couvertures de réassurance et
d’analyser clairement les avantages, les inconvénients et les limites de chacune.
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